Bacon le peintre des tripes – Bacon the painter of guts

 

Francis BACON (1909-1992) est un peintre irlandais très connu pour ses tableaux torturés débordant de sang, de graisse et de tripes. Rarement un peintre aura mis à nu avec autant de violence nos sentiments les plus noirs, la noirceur de l’âme humaine mais aussi l’enfer quotidien qui nous étouffe. Ses tableaux sont de véritables cauchemars, les hommes peints sont morts, mutilés, hurlant, prisonniers d’un enfer d’autant plus terrible qu’il est impossible de s’en évader. Les corps y sont boursouflés, fondus, méconnaissables, semblant se liquéfier et s’effondrer sur eux même. Un des peintres les plus important du 20ème siècle, dérangeant mais extrêmement puissant et intéressant si on arrive à dépasser la répulsion qui nous prend à la vue de ses œuvres.

 

Francis Bacon (1909-1992) is an Irish painter famous for his tortured paintings overflowing with blood, fat and guts. Rarely has a painter exposed to so much violence darkest feelings, the darkness of the human soul but also the daily hell that is stifling us. His paintings are real nightmares, the painted men are dead, maimed, screaming, trapped in a hell even more terrible it is impossible to escape. The bodies are swollen, melted, unrecognizable, appearing to liquefy and collapse on themselves. One of the most important painters of the 20th century, disturbing but very powerful and interesting if we manage to overcome the repulsion that takes us to the sight of his works.



Peinture 1946 – 1946
Painting 1946 – 1946

 


Fragment d’une crucifixion – 1950
Fragment of a Crucifixion – 1950

 

 


Etude à partir du “Portrait du pape Innocent X” de Vélazquez – 1953
Study from the “Portrait of Pope Innocent X” by Velazquez – 1953

 

 


Etude de figure 1 – 1945 – 1946
Figure Study 1 – 1945 – 1946

 

 



Trois études de figures au pied d’une crucifixion (détail) – 1944
Three studies of figures at the foot of a crucifixion

 

 


Etude de nu représentant un personnage vu dans un miroir – 1969
Nude study representing a character seen in a mirror – 1969

 

 


Deux études de George Dyer avec un chien – 1968
Two studies of George Dyer with a dog – 1968

 

 

 

Butô danseurs dans les tons de l’obscurité – Butoh dancers in shades of darkness

 

Le Butô, Butoh ou Ankoku Butoh ou “Danse des ténèbres”, est une danse d’avant-garde inventée par Tatsumi Hijikata en 1959. Révolutionnaire, le Butô voulait changer de nombreuses idées esthétiques et conservatrices et bousculer violemment l’establishment. Dans sa forme le butô s’opposait fortement à l’influence occidentale de la danse moderne et du ballet classique mais aussi aux formes artistiques traditionnelles du Japon comme le Nô ou le Kabuki. Le Butô, de Bu “la danse” et de To “fouler le sol” permet de communiquer avec la terre, les ténèbres, les forces cachées qui nous entourent, résidentes d’un univers parallèle, tapies dans les profondeurs de la nuit. C’est un appel aux forces de l’au-delà. Il dévoile le caché, la mémoire ancestrale, ce qu’on appelle l’archéomémoire.
Plus d’informations  en français sur mon autre site où j’ai repris les lignes ci-dessus ici http://japon.canalblog.com/archives/2007/02/10/3964122.html

 

 

Butoh, Butoh or Ankoku Butoh or “Dance of Darkness”, is an avant-garde dance invented by Tatsumi Hijikata in 1959. Revolutionary, Butoh wanted to change many aesthetic and conservative ideas and violently shaking the establishment. In its simplest form Butoh strongly opposed to Western influence in modern dance and classical ballet but also to traditional art forms of Japan as Kabuki and Noh. Butoh, Bu “dance” and To “set foot” allows you to connect with the earth, the darkness, the hidden forces that surround us, resident in a parallel universe, lurking in the depths of the night. It is a call to the forces of the afterlife. It reveals the hidden, ancestral memory, the so-called Archaeomemory.

 

 



 

 

Fruits et Fresh Fruits, livres sur la mode japonaise – Fruits and Fresh Fruits, books on Japanese fashion

 

 

Les livres FRUITS et FRESH FRUITS, parus en 2001 et 2005, sont consacrés à la mode des rues des adolescents de Tôkyô de 1994 à 2002 et appelée Fruits. Edités chez Phaidon, ils contiennent chacun près de 300 photos prises par le photographe Shoichi Aoki. Attention à ne pas confondre cette mode avec le phénomène dit Cosplay.
Ces photos sont le symbole d’une époque aujourd’hui révolue, celle d’une période allant de la deuxième moitié des années 90 jusqu’en 2002. En 1998 fut proclamé la fin du hoko-ten ( paradis des piétons ) qui transformait le dimanche l’avenue Omotesando en aire piétonnière. Cette avenue, surnommée les Champs Elysées de Tôkyô, accueillait le dimanche des milliers de personnes venues se promener et faire du shopping. La foule immense de jeunes s’y attroupant  créa un immense lieu de rendez-vous. Chacun pouvait comparer les vêtements, découvrir de nouveaux styles et cela déboucha sur la mode appelée Fruits … Selon Shoichi Aoki, c’est la fin de cette exception qui fut cause du lent déclin de la mode Fruits à Harajuku; la réouverture de Omotesando dori à la circulation sonna le glas de cette belle aventure.

 

 

The Books FRUITS and FRESH FRUIT, published in 2001 and 2005, are dedicated to the japanese streets fashion of Tokyo teens from 1994 to 2002 called Fruits. Edited by Phaidon, they each contain about 300 pictures taken by photographer Shoichi Aoki of this harajuku style. Please do not confuse this fashion with the phenomenon known as cosplay.
These photos are a symbol of a bygone era, a period from 1994-1995 to 2002. In 1998 was proclaimed the end of hoko-ten (pedestrian paradise) which transformed the Sunday Omotesando Avenue into a pedestrian area. This avenue, known as The Champs Elysées of Tokyo, welcomed thousands of people from walking and shopping on Sunday. The huge young crowd created a great place to visit. Anyone could compare clothes, to discover new styles, and this led to the fashion called Fruits. According to Shoichi Aoki it is the end of this exception which caused the slow decline of this fashion in Harajuku; the reopening of Omotesando dori to traffic sounded the death knell of this great adventure.

 

 

 

 

Felice Beato, photos du Japon du 19ème siècle – Felice Beato, photographs of 19th century Japan

 

Felice Beato est un vénitien qui a parcouru le Japon dans la deuxième moitié du 19ème siècle. Il a rapporté de ses voyages beaucoup de photos mais, malheureusement, beaucoup sont parties en fumée en 1866. Il ne reste de celles-ci que quelques négatifs mais cela ne le découragea pas et il repartit en voyage pour laisser de précieux témoignages de cette époque révolue. Vous serez peut-être comme moi surpris de constater que ces photos ne sont pas en noir et blanc mais en couleurs! Ces couleurs très sépia donnent plus l’impression de contempler des estampes que des photos couleur et un charme suranné se dégage de ces instants figés pour l’éternité.

 

Felice Beato was a Venetian who traveled to Japan in the second half of the 19th century. He reported on his travels a lot of pictures but unfortunately many are gone in 1866. All that remains of these few negatives but this does not discourage him and he left on a journey to leave valuable evidence of this bygone era. You may be surprised like me that these pictures are not black and white but in color! These pictures give the impression of sepia prints look and a quaint charm emerges from these moments frozen forever.


Pousse-pousse et geishas
Rickshaws and geishas


Les poissonniers
Fishmongers


Jeune noble de Sazuma
Young Noble from Sazuma


Acteur de théâtre Nô
Noh theater actor


Chevaliers d’autrefois
Knights of old

 


Dames aux dents laquées
Ladies with painted teeth


Portrait de femme
Portrait of a Lady


Colporteur
Peddler

 

 

Yellow, le talent d’artiste taiwanais – Yellow, the talent of Taiwanese artists

 

Il existe une équipe d’artistes taiwanais, composée des illustrateurs Chen, Shu-Fen/Common (Ping Fan), du scénariste Yin Hua et de la traductrice Mariko Suzuki. Il ont réalisé certains des plus magnifique portraits de jeunes filles que je connaisse. Leur livre le plus troublant s’appelle “Yellow HEX AD 8C 38” de 1999; allez savoir pourquoi un tel nom mais il est plus connu sous le nom de Yellow. Il fait 54 pages, les dialogues sont en anglais, japonais et taiwanais et il raconte l’histoire d’une jeune fille, dans un bar, perdue dans ses pensées à propos d’une histoire d’amour commencée dans son entreprise.
Les illustrations sont superbes, tout particulièrement la couleur de la peau de l’héroïne, la finesse de ses cheveux, l’emploi des couleurs… Ces dessins sont un véritable enchantement!

 

There is a team of Taiwanese artists, composed with the illustrators Chen Shu-Fen/Common (Ping Fan), the screenwriter Yin Hua and the translator Mariko Suzuki. This team has made ​​some of the most beautiful portraits of young girls I know. Their most disturbing book is called ” Yellow HEX AD 8C 38 ” of 1999; go to know why such a name but it is more known under the name of Yellow. It is 54 pages, the dialogues are in English, Japanese and Taiwanese, and it tells the story of a young girl in a bar, lost in her thoughts about a love story that began in her company.
The illustrations are magnificent, especially the skin color of the heroine, the fineness of her hair, the use of colors… These drawings are a delight!

 

Yellow

Blue

Red

White